Les Derniers Podcast

Les Derniers : Ma rencontre avec Asia

March 25, 2020 Sophie Nahum Season 1 Episode 1
Les Derniers : Ma rencontre avec Asia
Les Derniers Podcast
More Info
Les Derniers Podcast
Les Derniers : Ma rencontre avec Asia
Mar 25, 2020 Season 1 Episode 1
Sophie Nahum

"J'ai des douleurs dans l'âme".
Dans cet épisode Sophie rend visite à Asia Turgel née en Pologne en 1922.

Support the Show.

Show Notes Transcript

"J'ai des douleurs dans l'âme".
Dans cet épisode Sophie rend visite à Asia Turgel née en Pologne en 1922.

Support the Show.

spk_1:   0:03
cet après-midi. Je vais chez Asia Quand j'ai appelé Asie au téléphone pour lui demander de me recevoir, Elle m'a tout de suite dit oui, bonjour. Mais quand je suis arrivé, elle était un peu déboussolé par savoir.

spk_0:   0:16
Bonjour, vous avez dit? Et puis euh bon bref, je regrettais. Mais bon, pourquoi? Parce que je suis fatiguer quand j'ai une témoignait déjà des fois oui, j'étais bien il y a vingt ans, On entend ici et là vous êtes vous êtes fatigués, c'est plus monter

spk_1:   0:35
des escaliers. C'est vrai que c'est horrible tous les hommes, c'est bien quand vous

spk_0:   0:40
allez avoir mon âge, vous verrez ici comme jamais nagé. J'ai été la première.

spk_1:   0:46
Alors attendez je, je vais poser. Je vous ai apporté des gâteaux au fromage, C'est gentil. Voilà. Asia vient de Vilnius à l'époque, c'est une ville de Pologne. Elle a passé cinq ans de sa vie entre les ghettos et les camps de concentration. Son père et ses trois frères d'abord été arrêtés sans qu'elle puisse même leur dire au-revoir. Puis elle a été emmenée avec sa mère et sa nièce. Je m'excuse, mais je suis pas très parce

spk_0:   1:13
que je suis pas bien. Quand je commence à pas. Mais mais mais vous voulez parler quand même? Oui, oui, je vais pas. Vous avez envie quand même parler? Oui, oui, absolument. Mais je voulais pas facile. J'ai des douleurs quoi. Dans le dans l'âme, plus Gueï péché, C'est dur pour moi. Après la guerre, ça m'est égal de parler. J'ai pas laisser témoigner. J'étais encore d'Adam.

spk_1:   1:40
Tenez bon, merci beaucoup. Il faut débourser le labo, mais donner monsieur, émarger vous. En fait,

spk_0:   1:47
je faisais avant, faisiez il faut garder vos tâches pour le le quatorze, manger, sa défaire. J'étais dans les camps de concentration jusqu'à quarante cinq. J'avais envie de vivre parce que si on n'avait pas envie de vivre, on n'aurait pas survécu. On je parle pas des coups, vous pouvez pas comprendre ça. En bref, égaliser un appel. Vous savez, qu'esquisser, appelle. Mettez dans la neige, on avait, on avait des petites choses. Si on n'avait rien pour s'habiller en restait désert dans la neige. Puis voyez vécu. Bonne question. Quand on est jeune, on est plus costaud que maintenant. Mais je me d'Omar moi même. Non, je voulais vivre. Je savais que toute ma ma, ma famille, il mord, il fit quelqu'un, vous dit qu'elle vous le moment, c'était très facile et quand on a, on nous a sorti des gâteaux. Ma mère, avec ma petite nation d'envoyer à gauche et moi à droite, j'ai parcouru à gauche. Je suis restée à droite parce que je voulais vivre. Vous aviez Je sais pas si j'ai bien compris, mais je savais pas qu'on les voit avec un d. L'amour, Non, ça, j'ai raconte maintenant, mais que personne ne peut comprendre personne, personne. Mais après la guerre, envoyer dans les maisons pour déporter encore tous avec des déportés. On parlait, on en parlait, mais tout le monde avait la même histoire. Oui, j'ai connu mon mari. Là-bas croissante ont été directeur de cette maison et vous l'avez connu tout de suite à la Ben, je l'ai connu. Et puis on s'est marié trois semaines à Pau et c'est pas vrai. Il, ça fait le meilleur mariage. On était un couple extraordinaire, on dormait d'un tout petit caisse. Mais pour moi, c'était un château après Est-ce, que ça était facile, par exemple d'avoir un enfant, de faire Non. Je ne voulais pas d'enfants parce que j'ai dit que la barre est venue. Il a dû rouler des perdre un enfant. En fait, c'est c'est ça doit être terrible. Je dis les vêtements, mais j'étais ainsi. Mon mari m'a dit. Si tu vas a été inventé, les quitte parce que je voulais. Je voulais avoir tellement, parce que j'étais dans ma tête malade. Je pensais que les Allemands vont venir parce que ça va recommencer. Je croyais pas que ça, c'est fini. Comment vous avez réagi quand vous avez eu votre enfant avec au menu? Bon, mais je voulais pas plus. Vous vouliez par non parce que j'avais dans ma tête avec un enfant, je pouvais peut-être cacher mes deux, C'est pas possible. Est ce qu'on arrive à avoir une vie normale, qu'on avait tout à fait normal? Non de la tête et un petit peu chamarré, commandé physiquement, Vous aviez des conséquences? Oui, je non. Je suis pas malade, Vous avez fatiguer tout le temps. Je suis très énervés depuis la guerre. Oui, oui, négocia et j'ai beaucoup Hergé père, je suis toujours terre toute votre vie, tout mode de ma vie. Vous savez, quand vous êtes en cinq ans, il vous dirait est-ce que je survivrai aujourd'hui, on ne peut pas s'imaginer, on peut dépasser tout ça. Où est ce qu'on reste toujours? Non, non. Et ils avaient de de que j'étais heureuse, non? Quand même. Bon, mais ça m'est, j'ai pas de famille, tout le monde a des familles. Moi je fais pas ma famille avec une grande famille quand elle avait un mariage ou les plus proches qu'ils étaient de la même famille. On était cinquante. Alors imaginez vous, Je suis restée toute seule quand ma femme. Et donc vous avez pas comme ça? Non, non, on ne peut pas comprendre je personne. J'avais dix-neuf ans qu'on ne s'est pas directement. Et ça, ça reste toute la vie quoi. Sa veste? Ça me manque ma famille? Oui, ça me manque. Surtout quand on a un enfant. On doit penser à sa mère et mon mon fils. Il voulait pas que je parle ils. Je ne sais pas où il voulait. Pas que je commence à parler pour me faire mal. Il dit je sais tout ça peut-être qu'il avait part de remuer. Mais voilà, je ne sais pas. Et ça, ça me fait plus mal encore. Vous aviez besoin de J'avais besoin de parler pour témoigner, puis à fois euh, mais c'est pas la même chose qui est. Et puis celle des tout de suite commence pas. J'ai fait ça et ça, c'est ma plus grande douleur d'années. Ah, c'est mon père qui était empli d'une photo. Ça c'est la seule photo perd sa seule unique photo que j'aidais mon père. Je suis heureuse quand même pas

spk_1:   6:57
Elle est belle cette photo là, avoue J'étais

spk_0:   7:00
moi moche que maintenant

spk_1:   7:02
vous êtes tel vous

spk_0:   7:04
avez été plus beau que moi. Et puis quelques mois avant la mort, il m'a dit Je suis amoureux de toi comme le premier jour à leur charme

spk_1:   7:16
ainsi à Merci beaucoup, j'espère que c'était pas non. Non, ça m'a fait beaucoup plaisir des pouvoirs. Si tous les votes blancs demandez vous a plus euh cameraman oui très sympathique. Bon allez savoir pourquoi. Merci reposez-vous bien oui.